21% des européens accèdent à internet depuis leur mobile et les prévisions annoncent qu’il y aura bientôt plus de connexions qui s’effectueront depuis un portable que par un ordinateur.

 

Quelle démarche de conception adopter face à cette explosion de l’usage mobile ?

Penser mobile first

Pour Axance, placer cet appareil au premier plan de la conception fait partie des solutions. Plutôt que d’adapter le site internet vers le support mobile, les équipes design prennent le problème à l’envers et partent du particulier pour aller vers le général. En d’autres mots, il s’agit de concevoir d’abord pour le mobile, car il sera moins difficile d’adapter l’interface vers une plateforme web (donc avec plus de place pour “étaler” le design).
Les services ou les sites développés selon ce principe ont l’avantage de proposer en priorité les informations ou les fonctions essentielles, gages d’une première expérience réussie.
Proposer ensuite plus de contenus spécifiques pour le PC ou la tablette n’en devient que plus aisé.

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Deux options : dégraisser le contenu au fur et à mesure de la diminution du device ou compléter le contenu en fonction de la largeur du support.

 

De l’importance d’être accessible sur mobile

Un marché d’avenir

Si un certain nombre d’utilisateurs accèdent déjà à votre site depuis leur portable, ne doutez pas que ce chiffre risque d’augmenter.
Aux Etats-Unis, on prédit 91,4 millions d’utilisateurs internet mobile d’ici la fin de l’année.
Au vu de ce marché en expansion constante et du temps que peut prendre un projet mobile de sa conception à sa mise en ligne, se lancer dans le mobile dès aujourd’hui ce n’est pas tout à fait devancer la demande.
Tout le monde ne ressent pas encore le besoin de se munir d’une tablette qui de plus, n’est pas aussi facilement transportable qu’un téléphone portable. Par contre être équipé d’un smartphone, c’est combiner plusieurs usages en un, ce qui démarque l’objet des autres appareils connectés. L’utilisateur est souvent bien obligé de posséder un téléphone, contrairement à une tablette qui lui est d’une utilité moindre.

Et un marché vaste

Même si à l’origine, la popularité du smartphone s’est d’abord répandue chez les jeunes, les plus de 50 ans aussi s’y mettent désormais, en pratiquant eux aussi le multitasking, c’est à dire consulter plusieurs écrans en même temps. Par exemple, regarder un feuilleton à la télévision et jeter un coup d’oeil à un nouveau mail ou même regarder une autre vidéo sur le mobile, la tablette ou l’ordinateur portable.

Le smartphone, en tous temps et tous lieux

Comme dit précédemment, les utilisateurs consultent leur mobile partout. L’avantage unique du mobile vient de son nom : la mobilité, qu’elle soit physique ou cognitive. A la maison, au travail, dans une file d’attente, au supermarché, n’importe quel petit instant de flottement est suffisant pour se connecter sur internet, lancer une application, consulter ses notifications.

Cela signifie trouver l’information rapidement et ne pas s’embarrasser de contenus inutiles, sous peine de perdre l’utilisateur très rapidement.
Revenons au multitasking, attitude qui découle de l’usage quotidien d’un smartphone et représentative d’une génération “connectée”. Selon les derniers chiffres de comScore, 61% des téléspectateurs sont maintenant connectés alors qu’ils regardent un programme.
D’où l’importance première de placer une expérience utilisateur facilitée au centre de la conception mobile. “Un oeil, un pouce” selon la formule de Wroblewski, figure bien le peu d’attention, sans parler du temps, accordé au smartphone, surtout dans le cadre professionnel.
En contrepartie, le public attend du service mobile une ergonomie et un design particulièrement soignés et qualitatifs.

multitasking

Générateur d’une expérience unique

Cette exigence d’excellence provenant de l’utilisateur oblige les concepteurs à se surpasser. Contraintes d’interface, de temps, d’attention, tout est fait pour paver d’embûches le chemin du designer. Sont-elles vraiment des embûches quand elles permettent de générer un service mobile parfois meilleur que la version web ?
Comme le dit bien Joe Hewitt, développeur de l’application Facebook pour Iphone : “A l’origine, mon objectif était juste de faire un compagnon mobile, mais j’ai fini par être convaincu qu’il était possible de créer une version de Facebook encore meilleure que le site web”. Pourquoi meilleure ?
Concevoir une application mobile implique de faire des choix. Tout ce qui n’est pas strictement nécessaire pour l’expérience de l’internaute sera éliminé. La sobriété et l’efficacité qui découlent de ces choix rendent encore plus fluide le parcours de l’utilisateur.

Un projet mobile répond forcément à un besoin de l’utilisateur

Un service ou site mobile n’est créé que suite à un besoin. Une application mobile qui ne découle pas d’un besoin initial de l’utilisateur c’est une application qui ne sera tout simplement pas utilisée. Cela signifie aussi savoir identifier les usages des utilisateurs, et tirer des conclusions d’après cette observation.
D’autre part, faire évoluer un site internet ou un extranet est devenu souvent impossible pour les entreprises, tant les contraintes techniques sont importantes. Ainsi, nombre d’entre elles ont contourné le problème et font bouger leur présence digitale en proposant de nouveaux services via le mobile.

L’expérience utilisateur avant tout

Rendons à César ce qui est à César, l’inventeur du smartphone et du marketing des applications mobiles, c’est Apple. Mais comme dans tout ce qu’elle fait, la marque à la pomme a placé la barre haut en terme de qualité d’expérience et cette qualité est maintenant un standard attendu du public aussi bien sur le PC que sur le mobile.
Chez Axance, nous observons individuellement plus de 1500 personnes en contexte réel d’utilisation d’Internet sur PC, mobile ou tablette et depuis 2 ans, nous entendons souvent :

“ Je ne comprends pas pourquoi ils ont une application mobile aussi simple et agréable et un site internet aussi compliqué”.

Le client est roi, sachons écouter ses bons conseils.

Penser mobile first, est-ce que ce n’est finalement pas pousser l’excellence d’un service en tirant parti des multiples contraintes de conception qu’il implique et l’adapter ensuite pour des supports plus larges et plus libres ? Autrement dit, penser différemment la conception sur tous les supports dans le futur pour obtenir un service plus efficace et d’une meilleure qualité.

 

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