Lorsqu’on parle de Las Vegas, on pense immédiatement aux jeux de hasard et aux jackpots astronomiques. Cependant, en janvier de chaque année, cette ville devient la capitale de la high-tech, en abritant le « Consumer Electronic Show » (CES), qui regroupe des start-up et des scale-up venues du monde entier. En alignant plus de 270 entreprises en herbe, la France vient cette année à la 2e place après le pays organisateur. La forte présence de la « French Touch » a été fortement remarquée, et a contribué à mettre en exergue le « savoir innover » français.
Une créativité reconnue
La participation française a porté sur de nombreux secteurs, dont la robotique, la domotique avec la maison connectée, la santé, l’alimentation, notamment l’aérateur de vin intelligent présenté par Aveine, les transports avec les ADP qui proposent un aéroport ayant une infrastructure et des services intelligents. Dans cette compétition, les start-up françaises ont remporté deux distinctions au titre de la meilleure innovation à savoir Blue Frogs Robotics avec son robot de compagnie « Buddy », et Lancey Energy Storage pour l’invention d’un radiateur électrique intelligent. Une autre récompense au titre de la robotique a été accordée à CamToy pour son robot « Laïca », conçu pour tenir compagnie aux chiens esseulés. Evidement ces trois inventions primées recèlent des trésors d’UX intégré par leur concepteur lors de la phase de création. L’expérience utilisateur pour le radiateur électrique a donc été étudiée en profondeur, de même pour Buddy, qui pour le coup n’est pas un objet de notre quotidien. Il a donc fallu que son créateur étudie les comportements humains face aux robots et les interactions attendues.
Un rayonnement technologique à renforcer
Afin de réussir, il est important de durer. Le passage par le CES n’est que le premier pas d’une longue marche pour imposer son innovation technologique sur le marché international. Comme en matière culturelle, le rayonnement technologique se confond avec une influence et une présence au quotidien sur le terrain. La French Tech se doit de continuer à relever les défis auxquels elle est confrontée, trouver des financeurs, des partenaires, des clients pour passer du prototype à la production de masse et à la commercialisation. Le rayonnement technologique de la France restera tributaire de la créativité de ses entreprises, de leur esprit d’initiative et de leur aptitude à s’imposer au plan international.