Cela fait près d’un an que notre programme de mentoring a débuté chez Devoteam Creative Tech. L’idée : aider nos collaborateurs à progresser mutuellement en bénéficiant de l’accompagnement et de l’expertise de leurs pairs, en toute proximité. À la veille de sa première bougie, on souhaitait partager avec vous l’expérience de Chloé, UX designer à Lyon, déjà trois fois mentore cette année. Elle est accompagnée de ses mentorés, Alice et Ludovic, qui nous livrent également leurs premières impressions sur cette démarche d’amélioration mutuelle, très personnelle. Ils vous racontent.
Premiers pas : des rencontres avant tout
Ça faisait longtemps que j’avais envie de dispenser des formations ou de donner des cours. Le programme de mentoring a débuté à l’agence et il se trouve que j’avais pile le bon nombre d’années d’expérience pour commencer. J’en ai parlé à Vincent, mon manager, pendant mon bilan annuel, et on s’est dit que c’était le moment. À Lyon la démarche n’avait pas encore été lancée, le programme a donc commencé par moi. J’avais à la fois l’expérience de l’agence parisienne et j’accompagnais déjà Alice de manière informelle. Les conditions étaient réunies ! J’ai d’abord demandé à avoir un ou deux mentorés, pour voir comment ça se passait.
J’ai démarré avec Alice en janvier cette année. Elle avait rejoint notre équipe lyonnaise quelques mois auparavant. Je la connaissais d’autant plus que j’avais participé à son recrutement. On avait déjà pris le temps de pas mal discuter avant de démarrer le mentoring. Elle a un profil très UX Research au départ et était inquiète sur son UI. Elle avait fait un BTS en UI, mais n’avait pas pratiqué depuis. Elle a très vite pris en autonomie.
En mai, on m’a proposé d’accompagner un nouveau mentoré, Ludovic. J’avais pas mal de boulot, mais je me suis dit pourquoi pas ? Je ne le connaissais pas au départ, mais les affinités se sont vite créées, car on a tous les deux travaillé en mission pour Orange. Lui, c’est l’inverse, il est UI et souhaitait monter en compétence en UX. Il était très content de rentrer dans le programme, pour apprendre bien sûr, mais aussi pour avoir plus de contacts avec les gens de Devoteam Creative Tech. C’est vrai qu’on est très nombreux et on est loin de se connaître tous…
A chacun sa formule…
L’équipe RH nous met directement en relation avec les mentorés, on prend ensuite le relais en autonomie. On nous fournit un doc de suivi par mentoré. On n’est pas obligé de l’utiliser, mais moi il m’est très utile. J’y retranscris ce qu’on a fait, les échanges qu’on a eus, ça me permet de garder une trace. Et c’est d’autant plus utile que si je devais passer le relais à un autre mentor parce que l’on est arrivé au bout de notre apprentissage, il aurait une trace écrite de tout ce qu’on a déjà vu. Lors de mes débuts en tant que mentor, je l’ai fait un peu comme je le sentais. Par exemple, j’ai créé moi-même mes ateliers en fonction des besoins de mes mentorés. C’est ma façon de faire à moi, mais je travaille beaucoup sur mes supports en amont.
Alice s’est très bien débrouillée, elle pose beaucoup de questions et arrive à intégrer très vite ce que l’on a dit. C’est génial parce que je lui montre une pratique et quand je la revois deux semaines après, elle va être capable de l’appliquer comme je le lui ai montré, voire mieux. On a par exemple travaillé sur le Design system dans les débuts, et elle les fait quasiment mieux que moi maintenant. Ça déboussole un peu, mais en même temps, on est fier du résultat.
Avec Ludovic on a travaillé au début sur la méthodologie de l’UX. Je lui ai proposé un cas pratique fictif pour se mettre dans le bain, sur Se loger. Je l’ai mis dans un contexte où le client n’était pas du tout mature en UX design et lui ai demandé quelle méthodologie il mettrait en place. C’était lui qui me décrivait ce qu’il comptait faire. Je complétais pour lui quand il manquait des choses et lui expliquais certains points précis. Ça nous a pris trois séances de mentoring, six heures au total. L’idée était qu’il assimile une base méthodologique qu’il puisse toujours appliquer.
Le mentoring c’est évolutif, on s’adapte aux sujets
J’ai fait évoluer ma pratique de mentor : au début je ne savais pas forcément ce que j’allais leur proposer. Je ne préparais pas forcément beaucoup, je répondais essentiellement aux questions posées. Puis j’ai développé une routine dans ma préparation. Ça me permet d’avoir un meilleur suivi et de mieux rythmer les échanges. J’ai constitué un cadre de manière à pouvoir donner le maximum, car mon activité client occupe bien sûr beaucoup de mon temps. J’essaie de leur donner le maximum de choses en un temps limité… L’objectif n’est toutefois pas de tout prémâcher, je leur donne les bonnes ressources, ça leur évite d’aller chercher les informations tout seul sur internet.
Alice a travaillé un an au CNRS où elle a fait principalement de la recherche. Elle a moins fait de tests utilisateurs. On travaille sur sa manière de faire des questionnaires, comment poser les bonnes questions, sans en éluder. On voit aussi des sujets comme les wireframes ou la mise en place d’ateliers par exemple. On a d’abord pas mal travaillé sur ses projets pour aborder ensuite la théorie. Qu’est-ce que l’Atomic design, le Design system, comment on le met en place, quelles sont les bases ? Je lui donne des sources, puis elle me montre ce qu’elle a réalisé la session suivante.
Une fois qu’on a vu la théorie de l’UX design avec Ludovic, on est rentré dans le détail de ses connaissances. Je voulais savoir s’il avait la bonne méthodologie UX, s’il mettait les éléments en place dans le bon ordre, etc. Au fur et à mesure c’est venu naturellement, il a bien compris les principes. On se penche actuellement sur les focus groups. Je lui ai proposé des initiations sur le sujet avec de brefs exercices. L’objectif avec lui est vraiment de creuser dans la méthodologie et de voir comment je peux l’aider à monter en compétence. Un travail qui se rapproche de la formation.
Donnant donnant, tout le monde apprend
J’ai accepté une troisième mentorée qui s’appelle Adeline. Comme Ludovic, elle est plutôt orientée UI et veut monter en compétence en UX. On a déjà fait une séance à trois avec elle et Ludovic qui leur a permis d’échanger sur leurs idées autour d’un cas Focus group. Comme ils ont des profils similaires, c’est pratique. À partir du mois prochain je leur propose une nouvelle formule de deux heures ensemble et trente minutes en individuel. Ça nous permettra d’aborder avec chacun leurs missions du moment et leurs éventuels problèmes. Pour ma part, le mentoring m’a permis de réapprofondir certains sujets. J’ai pas mal évolué sur la Research par exemple. Avec Alice je revois pas mal de choses sur les protocoles. Ça m’apprend à les construire différemment.
Alice a actuellement un contexte de mission ou il n’y a que de l’UX, et j’ai envie de l’accompagner sur la mise en place de la bonne méthodo, l’aider à gagner en confiance sur ce qu’elle propose, la manière dont elle s’adresse à son client, comment elle leur vend son propos… On travaille aussi sur son protocole pour le client Seb, centré sur des applications mobiles food et des objets connectés. Une mission débutée il y a un mois. On a vu la mise en place de questionnaires quanti/quali, et je vais maintenant l’accompagner sur de l’UX pure pour les applications : méthodo, travail en binôme avec le PO…
L’enjeu du moment pour Ludovic c’est de continuer à monter en compétence et de bien assimiler tout ce qui est lié à l’UX design. Avec en vue la volonté de décharger sa binôme sur son projet actuel. Le travail que l’on fait ensemble lui permet de l’accompagner plus facilement et de lui fournir très concrètement de l’aide. Le prochain cas que l’on a prévu de travailler ensemble est centré sur les personas.