Les années passent, nos promotions d’apprenants se suivent, et ne se ressemblent pas. Nous invitons aujourd’hui Balla N’Diaye, manager services financiers au sein d’un cabinet conseil qui nous fait le plaisir d’échanger avec nous sur son expérience du programme UX-PM. Balla a eu l’occasion de participer aux trois sessions du programme en 2018. Il revient notamment sur ce qu’il en a appris et la manière dont il utilise aujourd’hui ces enseignements dans sa pratique quotidienne. Interview.

Balla, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

Je suis manager services financiers dans un cabinet conseil où j’ai notamment des casquettes de PO et de PM selon mes clients. J’ai un parcours assez atypique car j’ai fait une formation financière, j’étais donc plutôt destiné aux métiers de la banque. Après une première expérience au sein d’une filiale de BNP Paribas, j’en suis venu petit à petit à intervenir sur de la gestion de projet, notamment sur des problématiques liées au web et au mobile. J’ai creusé ces sujets et me suis finalement orienté dans la gestion de projet dans le domaine des services financiers.

Après ces années en interne chez BNP Paribas où j’ai pu me forger une solide première expérience, j’ai voulu changer en intégrant un cabinet de conseil et me donner la possibilité d’intervenir sur différentes missions chez d’autres acteurs de la place.

Qu’est-ce qui a motivé ton choix du programme de certification UX-PM ?

J’ai beaucoup appris par moi-même au début, grâce à des recherches, mooc et autres contenus. En me documentant sur l’UX, j’ai pu me rendre compte que ces sujets étaient plus riches et structurés que la connaissance que j’en avais et l’idée que je m’en faisais. C’est ce qui m’a amené à regarder quelles étaient les différentes formations proposées autour de la gestion de projet et de l’UX. Après un rapide comparatif j’ai découvert le programme de certification UX-PM de la Creative Tech Academy. Je trouvais le format en trois étapes plutôt intéressant et adapté à mon besoin.

Je savais que j’avais la possibilité de ne pas participer à la session UX-PM 1 car j’avais déjà de l’expérience, mais j’ai souhaité faire le processus de A à Z pour suivre la logique du parcours de certification jusqu’au bout. Deux raisons ont motivé mon choix : j’avais eu l’occasion de travailler avec des personnes de Devoteam Creative Tech dans une précédente expérience, notamment sur des sujets UX. Ça a été déterminant car j’avais déjà pu voir ce que ça apportait sur nos différents projets. Ensuite, cette structure à trois niveaux permettant d’allier des principes très opérationnels à une vision UX stratégique m’a parlée. C’est ce cheminement là qui me paraissait intéressant.

Tu as passé les 3 niveaux de certification du programme, comment ça s’est déroulé ?

Pour ma part, j’ai participé aux trois sessions à une semaine d’intervalle à chaque fois. L’enchaînement des trois niveaux d’une semaine à l’autre faisait sens pour moi. Ça m’a permis de me concentrer vraiment sur les sujets et de profiter de l’intervalle entre les sessions pour me documenter, me pencher sur les livres et ressources qu’on nous conseillait, avant d’enchaîner sur la formation suivante.      

Je ne sais pas comment ça se passe aujourd’hui en distanciel, mais rencontrer des homologues ayant des problématiques similaires, sur des secteurs différents, et dans des entreprises avec des niveaux de maturité variables sur le sujet a été très riche d’enseignements… Le fait de se retrouver avec des personnes aux profils différents, en plus de la qualité des intervenants donne beaucoup de valeur aux questions qu’on se pose et aux différentes problématiques qu’on a pu explorer ensemble.

Dans mon domaine par exemple, l’intégration de l’UX dans le secteur bancaire s’est faite relativement lentement avec une vocation très orientée “communication”, et j’ai pu constater que des acteurs du retail ou du e-commerce rencontraient des problématiques similaires à une échelle différente. J’ai réalisé que ces challenges sont permanents. Ça rassure quelque part et cela permet aussi de constater que c’est en évolution constante.

Quels enseignements en as-tu tiré ? En quoi le programme UX-PM t’aide dans ton métier au quotidien ?

Ce que m’a apporté cette formation c’est déjà de structurer une démarche, qu’elle soit claire et logique. Et avoir une certification sur ce sujet là ça permet d’une part de l’expliquer facilement quand on est sur des projets et que l’on veut mettre en place certains éléments UX ou PM. Ça donne aussi selon moi une légitimité pour embarquer les équipes avec qui on travaille. 

La certification est un peu à la mode et je dois dire qu’on y va parfois pour obtenir le label et l’afficher sur son LinkedIn, mais pour moi ça apporte bien plus que ça. Ça nous donne une posture, un langage, de la méthode et une certaine assurance dans nos convictions sur le sujet et sur ce que ça peut apporter dans les projets. On est beaucoup plus convaincant quand on maîtrise son propos et ce programme de formation permet justement ça.

Aujourd’hui ça m’aide au quotidien. Parmi tous les éléments qu’on nous a donné, l’explication de l’usage de certains toolkits par exemple, c’est beaucoup plus clair pour moi. Je sais sur quel outil je peux me tourner et à quel moment du projet il peut m’être utile. Maintenant j’arrive même à savoir quel outil peut parler à quelqu’un en fonction de son type de profil. Aussi, avec les outils qui nous sont donnés on parvient à modéliser son propre kit en fonction de l’environnement dans lequel on est et de notre manière de travailler.

Quel temps fort ou partie du programme t’as le plus intéressé et pourquoi ?

C’est plutôt un fil rouge du programme qui a le plus résonné chez moi. Sur les trois sessions, c’est vraiment l’échange facilité entre tous les apprenants et les différents jeux de rôles, cas clients et mises en situation proposés qui m’ont le plus intéressé. Les moments de partage en fait. L’intervenant vient se mêler aux différents groupes et nous aide à se poser les bonnes questions. C’est assez participatif et pratique, ça permet de bien intégrer les notions.

Plus particulièrement pour moi, le fait de rentrer dans le détail sur tous les modèles de canvas a été bénéfique parce que j’en fais aujourd’hui à mon poste. Je me suis rendu compte par exemple que j’utilisais le Business model canvas sans en tirer les vrais bénéfices. Je m’étais à l’origine appuyé sur des recherches internet pour appliquer ce modèle, sans avoir la totalité du prisme. Après avoir fait, échangé, partagé et ajusté en séance avec notre intervenante, c’est devenu beaucoup plus clair.

Ton avis nous intéresse, si le programme UX PM pouvait être amélioré, que suggérerais-tu ?

Par rapport à la façon dont j’utilise les éléments de l’UX-PM aujourd’hui, je me rends compte que ça m’aide à adresser l’opérationnel et que ça fonctionne très bien à un niveau « middle management ». Sur le top management c’est un peu différent. Quand on est sur des « small teams », UX-PM se pratique très bien mais au niveau de l’organisation globale et de l’entreprise, arrive à un moment donné la problématique de la culture et de la mentalité UX. C’est un gros enjeu.

Traiter la question de l’intégration de l’UX dans le « change » de façon globale me paraîtrait intéressant. Comment amener l’organisation à changer pour aller un peu plus vers l’UX et diffuser cette façon de faire plus largement au sein de l’entreprise. Peut-être avez-vous déjà un autre programme sur le sujet ?

Quelles sont les problématiques de collaboration entre les équipes UX et Product management que tu as pu rencontrer par le passé ? Comment l’améliorer ?

La problématique majeure que j’ai pu rencontrer c’est que les experts dans ces deux domaines, d’un côté comme de l’autre, pensent parfois pouvoir faire le travail de leur homologue. Sortir de leur périmètre pour aussi traiter celui de l’autre. Arrive parfois un moment où en effet, on pense que l’on peut aller bien plus loin que son domaine de spécialité. En théorie, il est vrai que l’on peut avoir des connaissances dans les deux disciplines. Dans la pratique, il faut bien délimiter les périmètres ou du moins avoir une bonne compréhension du rôle de chacun, et pouvoir s’appuyer dessus.

J’ai moi-même revu ma façon de collaborer suite au programme de formation. J’ai repris un outil qui est parfois un peu oublié mais que je réutilise aujourd’hui, le RACI. Je pense qu’il peut être clé dans les organisations en mode « pizza team » ou en « squad » où on est tous regroupés. Repointer le qui fait quoi, le rôle et la valeur de chacun sur un projet a un vrai apport, même si la collaboration avait bien fonctionné précédemment. Ne pas se contenter de définir « les tâches que chacun a à faire », mais bien souligner l’apport et la valeur que chacun amène. 

Aujourd’hui c’est comme ça que j’essaie de penser mes projets, de manière un peu moins classique, en enrichissant le RACI de cette dimension tournée vers l’apport de valeur. Ça facilite la compréhension et l’alignement de tous en début de projet.

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