Un article rédigé par Gert Jan van Halem (Chief Technology Officer) et publié à l’origine ici.
Chez Devoteam, nous savons d’expérience que les organisations sont confrontées à de nombreux problèmes lors de la migration vers le cloud. Notre mission : leur apporter de la valeur. Nous les accompagnons au quotidien avec des solutions adaptées. Notre expérience et la recherche continue que nous menons sur les tendances informatiques nous permettent d’acquérir des connaissances solides que nous souhaitons partager avec vous.
Le cloud prend une ampleur considérable ces dernières années. Selon une étude Devoteam x IDC Cloud, son déploiement va encore s’accélérer. Bien qu’il permette de réduire les dépenses, nous avons constaté qu’il est au contraire souvent un facteur de coûts additionnels pour les entreprises. Pour vous aider à maîtriser les dépenses de fonctionnement de votre cloud, nous avons défini 4 domaines d’intervention. Cet article aborde le champ d’amélioration : l’automatisation.
L’automatisation et le cloud computing
L’automatisation est essentielle pour opérer en mode cloud. Elle le rend plus rapide, efficace et automatise son fonctionnement autant que possible grâce aux divers outils associés.
Ces derniers s’utilisent nativement sur le cloud et peuvent être contrôlés via une interface intuitive.
Ces outils aident le(s) administrateur(s) à s’assurer que le système fonctionne de manière optimale. Ils permettent également de vérifier que toutes les demandes de déploiement et d’allocation de ressources sont satisfaites en toute efficacité. Ce processus utilise des modèles ou des clones de machines virtuelles, tandis que le système d’automatisation assure l’essentiel de la configuration et du déploiement.
4 moyens de contrôler vos coûts grâce à l’automatisation du cloud
En matière d’automatisation, quatre approches vous permettent la maîtrise de vos coûts :
- automatiser par la normalisation ;
- gagner en efficacité avec les pipelines ;
- répondre aux demandes ;
- dimensionner au plus juste.
Automatiser par la normalisation
Avec le passage au cloud, les équipes IT ont adopté les méthodes de développement agiles. Elles sont facilitées par le déploiement du cloud et permettent d’effectuer des itérations rapides en s’appuyant sur une infrastructure fiable. Les équipes peuvent ainsi gérer l’infrastructure et le code des applications via un processus unifié.
Pour relever ces défis, l’équipe IT peut automatiser les déploiements et recourir à la pratique de l’infrastructure-as-code ou IaC. Au sein du code, l’infrastructure à déployer est à définir. Le code de l’infrastructure devient partie intégrante du projet. Tout comme le code de l’application, celui de l’infrastructure est stocké dans un référentiel de sources et versionné. Tout membre d’une équipe peut exécuter le code et déployer des environnements similaires.
Pour mettre en œuvre l’IaC dans le cloud, vous pouvez sélectionner manuellement les différentes ressources et options nécessaires, ou utiliser des modèles pré-définis. Ces modèles sont normalisés et créés pour des services ou des architectures d’application afin d’être utilisés de manière rapide et fiable. Tous les grands fournisseurs de services cloud offrent leur propre solution d’infrastructure-as-code, généralement via des solutions de modélisation basées sur du JSON ou du YAML. Ces fichiers de configuration basés sur de la déclaration sont le plus souvent téléchargés vers un service hébergé dans le cloud cible où un service hébergé traite ensuite les fichiers pour créer, mettre à jour ou supprimer les ressources si nécessaire.
Gagner en efficacité avec les pipelines
Un pipeline est un processus de développement logiciel qui passe par une étape de design, de test et de déploiement du code, également connu sous le nom d’intégration et de développement continu (chaîne CI/CD). Les outils intégrés au pipeline peuvent aussi inclure la compilation du code, les tests unitaires, l’analyse du code, la sécurité (SAST, DAST, …) et la création de binaires. Pour les environnements conteneurisés, ce pipeline comprend également le conditionnement (packaging) du code dans un conteneur afin d’en avoir une image qui pourra être déployée dans le cloud (privé, public, hybride, multi, …).
L’objectif est de minimiser l’erreur humaine, de conserver un processus cohérent pour la diffusion des logiciels et de gagner en efficacité. Grâce aux pipelines, les services IT peuvent construire et déployer de manière fiable et efficace leurs applications dans leurs environnements de production. Grâce aux pipelines, le modèle de livraison basé sur le cloud confère vitesse et agilité à l’entreprise.
Répondre aux demandes
Pour répondre aux demandes, les organisations s’appuient sur des services qui leur permettent de gagner du temps et d’être plus disponibles pour leurs clients. Mais aucun environnement n’est exploité à 100%. Le plus souvent, le hardware, le software et votre budget ne sont pas exploités au maximum. Pour continuer à répondre aux demandes tout en réduisant les coûts, la mise à l’échelle automatique peut être une bonne solution.
La mise à l’échelle automatique (auto-scaling) peut se faire verticalement et horizontalement. Verticalement, vous augmentez (ou diminuez) la capacité d’une ressource. Horizontalement, vous augmentez/diminuez le nombre d’instances d’une ressource. Pour cela, vous devez comprendre (et prévoir) votre demande, effectuer des tests pour voir si cela fonctionne et mettre en place un processus continu de gestion des capacités.
Effectuée correctement, la mise à l’échelle automatique permet une meilleure tolérance aux pannes, une plus grande disponibilité et une gestion des coûts améliorée. L’augmentation ou la diminution rapide de la capacité de l’infrastructure permet de répondre aux demandes de trafic, tout en maintenant les coûts dans les limites du budget grâce à la détection et au remplacement des composants qui ne sont pas suffisamment utilisés dans l’infrastructure.
Dimensionner au plus juste
Le dimensionnement adéquat des ressources repose sur les données d’utilisation réelles. Mais quelle part de ces données faut-il prendre en compte ? Le processus consiste à définir l’infrastructure cloud la mieux adaptée aux besoins du moment, et à court terme, aux charges de travail. Cela permet d’équilibrer les risques et les coûts afin de minimiser les pertes. Les ressources cloud sont flexibles, évolutives et fournies à la demande. Si ces ressources sont bien dimensionnées, les coûts restent contrôlés et des économies sont réalisées. Le dimensionnement au plus juste de l’environnement permet aux organisations de contrôler (et de réduire) leurs coûts et de modifier leur infrastructure en fonction de la charge de travail.
L’optimisation par le dimensionnement a pour avantage que, grâce aux informations disponibles sur l’utilisation, les équipes IT sont en mesure de modifier, mettre à niveau ou diminuer l’infrastructure cloud existante. Cela permet d’équilibrer et de répondre à la demande au plus près du besoin de l’entreprise. Le cloud public permet d’adapter un large éventail de services et de réaliser des économies opérationnelles importantes.
L’automatisation comme moyen de contrôler les coûts du cloud
L’automatisation est un des piliers du cloud computing, elle joue donc un rôle clé dans la maîtrise des coûts. Elle augmente la rapidité du dispositif, le rend plus efficace et aussi peu contraignant que possible. Elle permet à vos équipes IT de réaliser leurs tâches plus efficacement.
En utilisant des modèles standardisés et en disposant d’un bon processus de dimensionnement des ressources, vous faites vos premiers pas vers l’automatisation. L’automatisation permet en outre une mise à l’échelle ascendante et descendante – tant verticale qu’horizontale – des ressources nécessaires. Ces sous-solutions d’automatisation aident vos équipes IT à garantir des performances optimales tout en maintenant un coût opérationnel optimal.
Outre l’automatisation, nous avons défini 5 autres moyens d’optimiser les coûts du cloud. Découvrez le rapport complet en cliquant sur l’image ci-dessous
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