Aujourd’hui, on parle des KPI (Key Performance Indicators), ou indicateurs clés de performance, qui sont des mesures spécifiques utilisées pour évaluer les performances d’une équipe, d’un projet ou d’une entreprise.

Les KPI appropriés vous aident à évaluer la performance du projet, à fournir des informations essentielles pour une amélioration continue et à anticiper les risques importants.

Dans cet article, nous allons d’abord expliquer ce que sont les KPI, puis énumérer ceux qui sont les plus pertinents pour deux types différents de projets dans le développement logiciel.

 

Les KPI, ils servent à quoi ? 

Les KPI sont utilisés dans un projet informatique pour mesurer et évaluer la performance de l’équipe de développement et du projet dans son ensemble. Ils permettent de déterminer si le projet avance dans le bon chemin, vers l’objectif défi (scope, budget, temps, qualité, …) ou s’il doit être revu, mais c’est aussi un moyen pour piloter l’activité et anticiper les risques.

En utilisant les KPI, les équipes de développement peuvent déterminer les domaines dans lesquels elles doivent concentrer leurs efforts pour améliorer les performances et l’efficacité du projet. Les KPI aident également à communiquer sur la progression et l’état du projet à toutes les parties prenantes impliquées, telles que les clients, les chefs de projet, les sponsors, etc.

 

La confiance n’exclut pas le contrôle– Lénine

 

Exemple de KPI : 

Il existe une infinité de KPI à mettre en place, on citera ci-dessous sur les plus pertinents dans des projets Build comme TMA.

  • Projet en Cycle V 📈 : 

Dans le contexte d’un projet en cycle en V qui suit une approche séquentielle, où chaque phase du projet est planifiée en avance et réalisée dans un ordre prédéfini, avec une phase de test qui suit chaque phase de développement, on peut trouver les KPI suivants : 

Délai : il s’agit de mesurer si les jalons planifiés ont été livrés selon le calendrier prévu. Ce KPI est important car le modèle en cascade repose sur une planification rigide, et tout retard peut entraîner des répercussions importantes sur le calendrier et le budget du projet.

Coût : ce KPI mesure les dépenses réelles par rapport au budget alloué. Cela permet de surveiller les dépenses du projet et de prendre des mesures pour les ajuster si nécessaire. Il est très lié au délai, puisque généralement un dépassement d’un délai engendre systématiquement un dépassement des coûts.

Qualité du code : évaluer la qualité du code produit peut inclure des mesures telles que la cohérence du code, la lisibilité, l’évolutivité, la robustesse, la maintenabilité, etc. c’est un élément qui peut être contractuel (comme le taux de couverture des tests unitaires) ou surveiller le code smell pour éviter un dépassement du délai et un certain coût suite à une énorme dette technique en fin de projet.

Taux de réussite :  il s’agit de mesurer le nombre de livrables finalisés et acceptés par rapport au nombre total de livrables prévus. Ce KPI permet de mesurer l’efficacité du processus en cascade et de prendre des mesures correctives si nécessaire. (il est possible de piloter ce KPI avec l’indice inversé, taux de retour).

 

  • Projet en Scrum : 

Contrairement à un projet en cycle en V, l’agilité ou le scrum implique une approche itérative et incrémentale, où les équipes travaillent en collaboration étroite avec les clients pour répondre rapidement à leurs besoins changeants, avec un maximum d’auto-gestion et où les KPI à utiliser sont à la fois utile à l’équipe en interne, mais également pour le management, les client ou les sponsors.

Satisfaction interne : En agile, l’humain est au centre des préoccupations ; il est donc important de suivre l’humeur des équipes. À mesurer soit par le board des moods au daily ou l’auto évaluation effectué à la fin du sprint.

Vélocité : elle est généralement exprimée en points de complexité ou en unités de mesure équivalentes, qui sont des estimations de la difficulté relative de chaque tâche ou user story dans le backlog du produit. L’équipe Scrum estime la quantité de travail qu’elle peut accomplir dans un sprint en fonction de sa vélocité passée et de se projeter dans les sprints à venir.

Burndown chart : il permet à l’équipe Scrum de visualiser clairement la progression de son travail et de vérifier si elle est en avance ou en retard par rapport aux prévisions du sprint-planning. Il permet également de détecter rapidement les problèmes de planning et de prendre les mesures nécessaires pour les résoudre. (Ce KPI est utilisé seulement par l’équipe.)

Burnup Chart (ou graphique d’avancement) : c’est le moyen de visualiser la progression du travail en termes de quantité de travail effectué (point réalisé) et de la quantité totale de travail à réaliser (ou scope).
Le burnup chart est sous la forme d’un graphique à deux courbes et deux axes : l’axe vertical représente la quantité de travail effectué (burnup), tandis que l’axe horizontal représente le temps. La courbe de burnup montre la quantité totale de travail effectuée au fil du temps, tandis que la courbe de scope représente la quantité totale de travail à réaliser (elle peut être modifiée durant le projet ce qui signifiera que le scope a été changé).

Business value délivrée :  représenté sous format de graphe avec deux axes,  le vertical pour le nombre de business value livré et l’horizontal représentant les sprints, ce KPI permet de montrer la valeur métier délivrée à chaque sprint. L’objectif est de délivrer un maximum de valeurs le plus tôt possible.
À ne pas mélanger avec le Burnup Chart où on cumule des points de complexité traité et non la business value. 

 

  • KPI de la TMA

La TMA (Tierce Maintenance Applicative) consiste à assurer la maintenance et l’évolution d’une application informatique pour le compte d’un client. Les KPI couramment utilisés pour évaluer la performance d’une TMA sont :

Temps de résolution : le temps de résolution est le temps nécessaire pour résoudre un incident ou une demande de maintenance. Ce KPI permet d’évaluer la réactivité de la TMA et sa capacité à répondre rapidement aux demandes du client. Le temps de résolution est parfois découpé en plusieurs parties pour une meilleure lisibilité, comme le temps de prise en charge, le temps de qualification, etc.

Respect des SLA : les SLA (Service Level Agreements) sont des engagements de service qui définissent les niveaux de qualité de service attendus par le client. Le respect des SLA est un KPI important pour évaluer la performance de la TMA et sa capacité à répondre aux besoins du client.

Taux de récurrence : le taux de récurrence est le pourcentage d’incidents qui se reproduisent après avoir été résolus. Ce KPI mesure la qualité du travail effectué par la TMA et sa capacité à résoudre les incidents de manière durable.

Satisfaction client : la satisfaction client est mesurée à travers des enquêtes de satisfaction. Ce KPI permet d’évaluer la qualité du service fourni par la TMA et la satisfaction globale du client.

Ces KPI permettent de mesurer la qualité du service fourni par la TMA, de détecter les problèmes éventuels et d’optimiser la performance de la TMA pour répondre aux besoins du client.

 

Pour conclure, les KPI sont très recommandés pour un bon déroulement d’un projet quelque soit sa méthodologie. Le plus important est de choisir les plus pertinents et adaptés au contexte, et de les apercevoir comme un outil qui aideront l’équipe à performer et améliorer le delivery plutôt qu’uniquement comme des chiffres à surveiller 😊.

Ayant évoqué que les KPI factuels et objectifs, je trouve qu’une performance optimal peut être atteinte ainsi qu’un suivi méticuleux, avec une association des KPIs cité ci-dessus plus ceux du leadership qui mettent l’humain au centre du projet ➡️

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