L’article que vous vous apprêtez à lire retrace les grandes lignes de la partie 1 du premier podcast de la Guilde DA & Motion.
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Bienvenue dans l’univers du podcast DA & Motion, animé par Tom Dugoua et Romain Wilhelm, co-teamers de la guilde. Elodie Seixas est l’invitée de ce premier épisode et détaille son parcours en tant que directrice artistique et lead designer.
Du collage d’affiches sur les devantures des magasins à la refonte graphique de la nouvelle application SNCF Connect, elle est passée par tous les domaines du graphisme et de la communication. Formée sur l’histoire de l’art et la pratique des arts appliqués, elle ne se considère pas pour autant comme une artiste. Adepte de l’apprentissage par le terrain, elle n’en oublie pas moins la minutie et l’exigence, deux qualités qui lui sont propres. Aujourd’hui directrice artistique de talent, mais surtout product designer des marques, Elodie Seixas nous explique son rapport au design. Et s’il peut être considéré comme un art…
Cette première partie d’article retrace la carrière et les expériences d’Elodie et ce qui, selon elle, définit son métier de designer.
Tom et Romain : BONJOUR ELODIE. POUR COMMENCER, PEUX-TU NOUS PARLER DE TON PARCOURS ET DES DOMAINES DANS LESQUELS TU AS ÉVOLUÉ ?
Elodie : Hello Tom et Romain. Bien sûr ! Au-delà des aspects que tu as déjà cités dans ton intro, j’ai aussi travaillé dans différents secteurs, du secteur bancaire au site de rencontres en ligne (Meetic) en passant par de l’autoroute, du parking et même du sport.
T & R : Du fait de ton parcours, la thématique de la discussion qu’on va avoir aujourd’hui est orientée autour de l’artistique, sur tous les domaines cités. Pour toi, est-ce que le design est un art ? Il y a t il un secteur plus propice à l’expression de la créativité ?
E : A mon avis, tout dépend des décideurs et de la personne que tu as en face de toi : Tout peut varier selon leur ouverture d’esprit. Mais ça peut aussi dépendre de toi ! Chaque secteur a ses propres contraintes et ses propres défis mais tu peux y amener de la créativité, il suffit de savoir comment présenter ton projet et en quoi tes idées peuvent apporter de la valeur ajoutée. On doit être capable d’expliquer nos choix et leurs intérêts pour la marque, il faut jouer sur le storytelling pour toujours justifier ce que l’on fait.
Quand un client fait appel à nous, ce n’est pas seulement pour faire “de jolies choses”, mais c’est aussi et surtout car il y a des choses à changer et à améliorer.
On parle souvent des gros projets ou des grosses refontes sur lesquels on travaille pendant des mois mais notre job ce n’est pas que ça. Parfois, on apporte aussi des améliorations sur des petits bouts de parcours. Et même ça, il faut savoir l’expliquer et le raconter.
A mon avis, on a tous, un besoin d’être émerveillé par ce qui nous entoure et ce, même pour une toute petite fonctionnalité.
T&R : QUAND TU PRENDS UNE DÉCISION ARTISTIQUE, COMMENT JUSTIFIES-TU TES CHOIX GRAPHIQUES ET ARTISTIQUES ?
E : Il faut avoir une démarche logique et structurée. Chaque changement doit avoir une signification profonde et cohérente avec l’entreprise avec laquelle tu travailles. Tes choix doivent refléter l’ADN de l’entreprise. On ne peut pas imposer de changement basé sur nos préférences personnelles car ça ne serait ni efficace ni convaincant.
Il faut se mettre à la place du client et comprendre ses attentes, ses objectifs et son identité. Cela peut nécessiter de faire des recherches sur l’histoire même de l’entreprise pour en connaître davantage sur son passé.
L’idée est de contribuer à réécrire une histoire en la modernisant et en respectant son ADN. Il faut s’inscrire dans la continuité de quelque chose d’existant, tout en permettant une évolution.
Chaque modification doit être justifiée par l’histoire et les valeurs de l’entreprise. Certains aspects peuvent être motivés par un côté plus axé business mais il est crucial de prendre en compte ces contraintes et de les amener de la bonne façon.
C’est important de tout justifier, non pas seulement les gros projets mais aussi les petites améliorations que l’on peut apporter.
T&R : TU POSSÈDES UNE FORMATION EN HISTOIRE DE L’ART ET LA PRATIQUE DES ARTS APPLIQUÉS. EST-CE QUE TU UTILISES CES NOTIONS D’HISTOIRE DE L’ART QUE TU AS APPRIS PENDANT TES ÉTUDES ?
E : Je ne les applique pas au quotidien mais cela reste une base essentielle que l’on garde en tête.
Ces bases permettent de mieux comprendre et appréhender certains choix esthétiques et peuvent permettre de proposer de nouvelles choses plus modernes et innovantes.
Je trouve ça dommage que l’histoire des arts ne soit pas mise davantage en avant dans les formations de designers car tu ne peux pas prétendre créer quelque chose de nouveau si tu ne sais pas ce qui a pu se faire auparavant.
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