L’article que vous vous apprêtez à lire retrace les grandes lignes de la partie 3 du premier podcast de la Guilde DA & Motion 

Pour écouter la partie 3 du podcast : cliquez ici

Pour écouter le podcast en entier : cliquez ici 

Pour plus de cohérence, n’hésitez pas à lire les articles de la partie 1 et de la partie 2

Bienvenue dans l’univers du podcast DA & Motion, animé par Tom Dugoua et Romain Wilhelm, co-teamers de la guilde. Elodie Seixas est l’invitée de ce premier épisode et détaille son parcours en tant que directrice artistique et lead designer. 

Du collage d’affiches sur les devantures des magasins à la refonte graphique de la nouvelle application SNCF Connect, elle est passée par tous les domaines du graphisme et de la communication. Formée sur l’histoire de l’art et la pratique des arts appliqués, elle ne se considère pas pour autant comme une artiste. Adepte de l’apprentissage par le terrain, elle n’en oublie pas moins la minutie et l’exigence, deux qualités qui lui sont propres. Aujourd’hui directrice artistique de talent, mais surtout product designer des marques, Elodie Seixas nous explique son rapport au design. Et s’il peut être considéré comme un art…

Dans cette partie finale, Elodie, Tom et Romain s’interrogent sur les outils passés et futurs du designer et la manière de s’inspirer au quotidien. 

Tom et Romain : EN CHERCHANT DES RESSOURCES SUR INTERNET, AS-TU PARFOIS L’IMPRESSION DE COPIER DES IDÉES DÉJÀ EXISTANTES ?

Elodie : Je ne parlerais pas de copie, mais plutôt d’inspirations. Il est important de se servir des projets  qui fonctionnent déjà et de les réutiliser.

En tant que designer, on a souvent tendance à vouloir réinventer de nouvelles choses mais il est essentiel d’utiliser ce qui a été testé et validé. Cependant, il est primordial d’adapter ces idées à des projets spécifiques et de réfléchir à leur fonctionnalité.

Un designer peut inventer quelque chose de nouveau, mais il doit obligatoirement tester sa nouvelle idée, autant de fois que possible. Il lui faut du temps pour cela, et c’est un critère important, le temps.

T & R :  SELON TOI, QUEL EST LE PRODUIT DIGITAL GRAND PUBLIC LE PLUS ARTISTIQUE ?

E : Je dirais que ce sont souvent les sites de musées ou d’événements. Ils offrent souvent une grande liberté et permettent aux designers d’être créatifs et de retranscrire un univers unique.

T & R : ES-TU PLUS INSPIRÉE PAR LES RÉSEAUX SOCIAUX OU LA VIE QUOTIDIENNE DANS TON TRAVAIL DE DESIGNER ?

E : Le téléphone fait partie intégrante de notre vie et les réseaux sociaux sont devenus incontournables dans notre quotidien. Cependant, il est crucial de savoir faire la part des choses et de ne pas s’y perdre.

Il faut savoir faire le tri et prendre le temps d’observer le monde qui nous entoure et voir ce qu’il se passe dans la vie réelle. 

Je suis principalement inspirée par les petites choses du quotidien. Je suis comme une enfant, très observatrice. Je passe mon temps à observer et écouter ce qui se passe autour de moi. Que ce soit une feuille tombant d’un arbre ou bien les discussions des gens autour de moi.

T & R : COMMENT AS-TU COMMENCÉ LE DESIGN ?

E : J’ai commencé à travailler sur paint (lol). Puis j’ai évolué dans de petites agences de graphismes où l’on utilisé Photoshop. Aujourd’hui, grâce à l’évolution numérique et l’arrivée de l’IA, on n’a plus autant de problèmes. La différence avec les outils de mes débuts est impressionnante, je me demande ce qu’il en sera dans 5 ans avec l’évolution et l’IA.

T & R : PENSES-TU QUE L’IA EST UN OBSTACLE À LA CRÉATIVITÉ ? ET  CES NOUVEAUX OUTILS FACILITENT-ILS LE TRAVAIL OU BIEN LIMITENT-ILS LE PROCESSUS CRÉATIF ? 

E : Je pense que cela dépend de la façon dont on l’utilise. Pour moi, c’est à moi de décider si j’en ai besoin ou non. Elle peut être un outil précieux si elle est utilisée de manière judicieuse mais elle ne doit pas être considérée comme une fin en soi. 

L’IA fait partie de notre quotidien et il faut apprendre à vivre avec tout en restant maître de son travail.

Encore une fois, je pense qu’il faut être maître de son destin et de son travail. Ces outils sont des aides, ils ne doivent pas annihiler notre créativité. Ils n’empêchent pas d’être créatif et de proposer des choses. Personne n’est contraint de les utiliser, cela dépend simplement du contexte dans lequel tu travailles. Le Design System permet de gagner du temps, mais il est aussi bien de faire vérifier son travail par quelqu’un pour nous guider et récolter un avis extérieur. Ces outils sont des aides et non une finalité.

T & R : POUR TOI, QUEL EST LE RÔLE D’UN DIRECTEUR ARTISTIQUE ?

E : Sur Linkedin, je suis “Art Director and Lead Designer”. Je n’aime pas être mise dans une case, selon les missions sur lesquelles je travaille, l’intitulé de mon post peut varier, je peux passer de Product Designer à DA digital en fonction de mes projets.

Être directrice artistique c’est principalement gérer l’image d’une marque. Il ne faut pas confondre la DA globale qui peut être liée à la musique ou à la mode et la DA digitale, malgré le fait qu’elles se complètent. Il est primordial que la Direction Artistique traduise les ambitions et les valeurs de l’entreprise.

C’est important car cela nous permet de nous concentrer sur des choses que l’on sait faire mais aussi que l’on aime faire. Le rendu de notre travail est alors bien meilleur. 

Pour moi, le design permet de répondre à une problématique posée par l’entreprise à destination d’une cible tandis que l’art, c’est quelque chose de plus personnel et passionné : ça doit venir des tripes.

Merci à tous pour l’intérêt porté à ce projet et à bientôt pour l’Episode 2 ⏳

En attendant, n’hésitez pas à nous (Tom, Rosalie ou Myfanwy) faire part de vos retours concernant ce premier format !

Partager
Faire suivre