Il a connu les débuts d’internet et du digital, il rejoint ainsi que tous les collaborateurs Ysance, le groupe Devoteam. Nous avons le plaisir de les accueillir parmi nous. L’occasion pour Laurent de revenir sur son parcours d’entrepreneur très data-centric, et partage avec nous ses ambitions pour cette nouvelle aventure en commun.

Du premier ordinateur à la Data…

J’ai fait l’EPITA en Génie logiciel. Mon projet d’étude : j’ai développé un requêteur automatisé sur bases de données, un mini Qlikview pour ceux qui connaissent. Dès ma sortie d’étude en 1996, j’ai l’opportunité d’entreprendre. Je monte deux boîtes. Une dans laquelle je travaillais le jour, l’autre, un side project, la nuit. Une entreprise de service et de conseil qui s’appelait Cross System, filiale d’une entreprise suisse, en tant que directeur technique. Et la seconde, un éditeur de logiciel dans lequel j’essayais de poursuivre le travail que j’avais fait sur les bases de données. Quelques succès chez Cross System, on est monté à 300 personnes en 3 ans, et l’introduction en bourse en 1999. J’ai toujours entrepris, toute ma vie.

En fait, tout commence très jeune pour moi. Je suis tombé amoureux des ordinateurs à l’occasion d’un film qui s’appelait WarGames, l’histoire d’un gamin qui se connecte à un ordinateur de la NASA, joue avec et manque déclencher une guerre mondiale. Ça m’a fasciné. Quand je suis sorti du film, je me suis dit « je ferai de l’informatique dans ma vie ». Une vraie révélation. Dans mon cercle familial, j’avais un oncle qui était ingénieur. Il m’a offert mon premier ordinateur, et c’était parti. J’ai fait ma première ligne de code à 9 ans, je suis un vrai geek, j’adore la Tech. À 18 ans, je pars à Paris avec mon baluchon, direction l’EPITA.

Suite à ces premières expériences d’entrepreneur, je poursuis ma route en créant Ysance, une entreprise de conseil autour du monde de la data et du digital. C’était en 2005. À l’époque on est partis du constat qu’il n’existait pas de boite de conseil sur le marché qui traite de ces deux sujets. C’était notre positionnement, notre singularité. Le pitch : les 10 premières années, on fait du conseil en technologie sur des solutions innovantes qui libéraient la data dans les entreprises, et à partir de 2015 on décide d’incuber une activité SAAS, un nouveau métier pour la société. On lève des fonds, on scale assez vite, on rentre au Gartner (bel « achievement »  pour un français) l’activité se développe vite, et à 5 ans de sa création, on décide de splitter nos activités pour que les deux métiers, SaaS et Services, puissent suivre leur route. On est début 2020, c’est à ce moment-là que l’on rencontre Devoteam. Le début d’une nouvelle histoire. 

Ysance : la disruption dans l’ADN

La genèse d’Ysance : tous les deux ingénieurs avec Romain, mon associé, chacun dans sa spécialité, lui la data, moi le digital, on partage tous les deux la passion de l’innovation, on aime les choses nouvelles. À l’époque, on cherche une solution qui va changer le marché. En 2005 on découvre le Qlik. Une solution analytique très performante et disruptive pour l’époque. Deux ans après on embarque sur Talend, une techno open-source – devenue un des leaders du data management dans le monde. Fin 2007, on lance notre première machine virtuelle sur Amazon, bien avant l’arrivée du cloud, pour faire ce que l’on n’arrivait pas à faire sur des infrastructures classiques. À ce moment-là, nous savons que nous sommes entrés dans une nouvelle phase du marché des technologies, celle du cloud.

Ce qui a fait notre réussite et notre développement, c’était d’identifier les ruptures de marché : en 2005, deuxième génération de solutions analytiques, en 2007, le cloud donc, et en 2010 on déploie déjà notre premier projet data temps réel chez Darty sur des technologies big data. Notre croissance a été portée par ces innovations. On a eu notamment la chance d’attirer de très beaux clients, Vente privée, Darty, Voyages-SNCF, Zadig & Voltaire, le groupe Etam… Pour ne citer qu’eux. Des collaborateurs et des partenaires aussi, nous sommes des dénicheurs de tendances, des innovateurs, ça a attiré à nous des gens qui avaient envie de découvrir et d’aller plus loin.

Nous sommes des dénicheurs de tendances, des innovateurs, ça a attiré à nous des gens qui avaient envie de découvrir et d’aller plus loin

Je pense aussi que la multidisciplinarité d’Ysance dans la data intéressait aussi les gens. La data c’est en fait très large dans sa pratique, ses expériences, ses métiers et ses solutions. Mon moto du moment est « La data n’est pas une technologie, mais la data a besoin de technologie ». C’est donc très riche en termes d’apprentissage et d’évolution. Quand on fait de la data, on peut faire de l’analyse, de l’engineering, de l’architecture, de la datascience, de la visualisation, de la gouvernance…

Un de nos grands moments : les conférences menées en commun à Paris avec Werner Vogels, CTO d’Amazon et inventeur du cloud. C’est un peu comme si on avait eu Steve Jobs dans nos bureaux. Nos routes se sont croisées la première fois en 2010 à l’EPITA pour expliquer ce qu’était le cloud justement. Et en 2011, nouvelle conférence commune sur le Big data. On a eu la chance d’être parmi les premiers à « faire goûter » le cloud aux grandes entreprises en France.

On accélère : cap sur la Data !

Je me souviens très bien de la première rencontre avec Cyril (Lehmann) et Étienne (Bureau). C’était le 2 janvier 2020, mon premier rendez-vous de l’année. J’arrive, et c’est un vrai coup de cœur. Comme tout le monde, je connaissais la marque Devoteam. J’en avais plutôt un bon à priori, le groupe a une belle image sur le marché. Cyril et Étienne me font part de leur volonté d’aller plus loin encore en matière de data. Je sors du rendez-vous après une heure et demie et là je me dis qu’il y a quelque chose à faire. Il y a beaucoup d’innovation et d’initiative chez Creative Tech, les projets sont très sexy. Un nouveau beau challenge s’annonçait. Deux mois après, c’était le covid. Malgré le contexte on n’a pas perdu le contact et l’énergie était toujours là. Le rapprochement est officiellement décidé à la fin de l’année.

Ysance et Devoteam c’est un projet unique, à la fois pour l’entreprise et pour les équipes. C’est d’abord une société qui sait grandir en intégrant des entreprises et qui sait les accueillir. On est tous bluffés de l’accueil même si on s’y attendait, on nous l’avait dit. D’un point de vue stratégique, ce rapprochement est l’occasion de se saisir d’une opportunité majeure sur la data. Beaucoup de choses ont déjà été faites au sein du groupe, mais on le sait, le marché de la data démarre vraiment maintenant. Pour moi, c’est un tsunami qui va durer des années. Ysance veut être un hyper accélérateur dans ce domaine pour l’ensemble du groupe.

Aujourd’hui quand on pense cloud, on pense Devoteam. L’idée c’est que quand on pense data, on pense aussi Devoteam

Aujourd’hui quand on pense cloud, on pense Devoteam. L’idée c’est que quand on pense data, on pense aussi Devoteam. Le groupe a compris depuis longtemps qu’il n’y a pas de digital sans data. Et ça porte ses fruits. Déjà trois nouveaux contrats signés en près d’un mois. Je ne m’attendais pas à ces résultats si vite, mais ça montre qu’il y avait une vraie attente pour les métiers de la data.

Data temps réel, Date for people, Data for business…

Une de nos convictions est que pour faire de la data un vrai levier à long terme pour nos clients, le cloud et le temps réel sont incontournables. Avec l’avènement du digital et des réseaux sociaux, il faut être capable de servir ses utilisateurs, partenaires ou fournisseurs en temps réel. Seule la combinaison data & cloud peut le permettre. Autre point clé : il faut que la data soit « for people ». Il faut accompagner les gens à travailler avec la donnée. La rendre accessible et exploitable au plus grand nombre pour que tout le monde puisse en bénéficier. Qu’elle ne reste pas dans les mains de quelques spécialistes. Un challenge d’avenir, que l’on se propose de relever. Et enfin, la data for business : bien qu’elle ait un aspect patrimonial pour l’entreprise, la data doit être au service des métiers pour les aider à relever leurs challenges de tous les jours.

Mon rôle aujourd’hui, et mon ambition, c’est d’avoir un maximum d’impact pour le groupe. Qu’Ysance joue son rôle de rampe d’accélération dans ce qu’elle sait faire le mieux. Passer d’une boite de 70 personnes à un collectif de 3 000 c’est aussi un immense challenge en soi. C’est une chance de grandir unique. Et pas qu’en termes business. Au niveau individuel, pour nous tous. Apprendre des autres expertises, aider les métiers du groupe à intégrer encore plus la data, collaborer et entrer dans des projets très multidisciplinaires… Je dois dire que quand j’ai découvert le gimmick « We are Creative Technologists », je me suis dit « ils parlent comme moi ». On était déjà un peu des Creative Technologists chez Ysance…

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