La fonction de développeur spécialisé en finance de marché est très challengeante. Complexité des sujets, environnement ultra-compétitif, réactivité exigée… Yassir Karroum, Quantitative Developer en mission pour notre Tribu Finance, partage son expérience et sa vision du métier. Avis aux candidats, ce témoignage va vous intéresser. 

Yassir, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

J’ai commencé par une école prépa d’ingénieur spécialisée en informatique au Maroc, l’ENSA de Marrakech, et un cursus complémentaire en France, toujours dans ce domaine qui me passionnait. Ça m’a toujours fasciné de pouvoir construire quelque chose par moi-même, avec peu de moyens finalement. Si vous souhaitez créer une application mobile aujourd’hui par exemple, tous les outils vous sont accessibles. Vous pouvez commencer tout de suite, sans forcément constituer une grande équipe, et en toute indépendance.

Aujourd’hui je fais du développement dans le champ de l’analyse de données. Un choix qui a été guidé au départ par mon intérêt pour le Machine learning. J’avais à l’époque démarré dans cette discipline lors d’un stage réalisé dans un centre de recherche et développement pour Michelin. Puis je suis venu à Paris pour appliquer ces mêmes techniques dans un tout autre domaine, celui de la finance de marché. C’est là que j’ai intégré Fi-makers, devenue tout récemment la Tribu Finance de Devoteam Creative Tech.

Qu’est-ce qui a motivé ton choix de rejoindre la Tribu Finance Devoteam Creative Tech ? 

Le courant est tout simplement très bien passé. J’étais très transparent sur ce que je voulais faire, de l’analyse de données en finance de marché, avec une forte composante quantitative. Les missions que l’on m’a proposées étaient en ligne avec mon projet. Le choix de Devoteam Creative Tech était évident. La responsable RH qui m’a accompagné à l’époque m’a beaucoup aidé. Notamment sur les questions que je me posais au sujet de la vie parisienne et sur mon statut de salarié d’origine étrangère.

Ce qui fait la différence ici, c’est que l’on est vraiment dans une entreprise à taille humaine. Les contacts sont faciles, les managers sont très réactifs. Pour en avoir parlé avec certains collègues, cette proximité, on ne la retrouve pas partout. On se côtoie au quotidien. J’ai par exemple récemment vu Philippe, mon N+1, pour prendre un verre. On a discuté de tout et de rien. On parle aussi de recrutements, sur lesquels il me demande mon avis. Ces points-là ne sont pas formels, mais sont importants.

C’est un domaine très compétitif. Un challenge permanent au niveau IT. Il faut toujours créer des solutions nouvelles, et rapides.

Le milieu de la finance de marché est très intéressant. C’est un univers où les problématiques sont complexes, nécessitent beaucoup d’échanges. Même si c’est parfois difficile, quand on a résolu un problème, on est vraiment content de soi. C’est également un domaine très compétitif. Un challenge permanent au niveau IT. Il faut toujours créer des solutions nouvelles, et rapides. Peut-être plus que dans d’autres secteurs.

Sur quelle mission interviens-tu en ce moment ?

J’interviens actuellement pour la filiale banque d’investissements d’un grand groupe bancaire français. On fait du trading algorithmique. Les traders ne réalisent pas leurs opérations en manuel, mais se font aider par des algorithmes qui interviennent automatiquement. Ces derniers suivent les cours des actions et décident quand ils doivent acheter ou vendre. Ça permet de réaliser beaucoup plus de volumes de transactions. Analyser toutes les données concernées demande pas mal de ressources informatiques. Ce serait en fait tout simplement impossible de faire tout ça manuellement.

On travaille bien sûr main dans la main avec les équipes métier de la banque pour leur proposer les solutions les plus robustes et rapides, en ligne avec leurs besoins.

Le plus pour notre client c’est qu’on peut répondre à ses enjeux en développant des outils d’analyse de données dédiés. On travaille bien sûr main dans la main avec les équipes métier de la banque pour leur proposer les solutions les plus robustes et rapides, en ligne avec leurs besoins. Pour ma part, j’ai deux casquettes. D’abord un rôle de support, je dois maintenir l’existant d’un point de vue technique. Je m’assure que les outils que l’on utilise déjà continuent de fonctionner parfaitement. Je peux aussi les enrichir de nouvelles fonctionnalités si besoin. 

Et une seconde partie, plus exploratoire, où je développe des solutions « from scratch ». Exemple : je travaille en ce moment sur un outil qui analyse une journée type de trading. Il est utilisé par différentes équipes de traders. L’enjeu : centraliser tous leurs KPIs clés pour que tout le monde puisse en bénéficier. Je contribue également à un second outil orienté simulation, pour tester de nouveaux algorithmes. Il s’appuie sur des données historiques et permet notamment de simuler 3 ans d’utilisation réelle en tout juste deux jours. Un gain de temps précieux.

Peux-tu nous décrire ta journée type ?

Il n’y a en fait pas vraiment de journée type. Ce n’est jamais pareil. On n’est pas dans un environnement de gestion de projet traditionnelle où l’on va fixer les tâches à l’avance. On est plutôt sur un mode où l’on a des tâches de fond — travailler sur un certain nombre d’outils et les améliorer —, mais dans la journée, on peut avoir un besoin urgent nécessitant une réunion par exemple. Ces sujets n’attendent pas. On va parfois aussi devoir jongler avec quatre ou cinq dossiers en parallèle. C’est à chacun de savoir prioriser. Pas toujours évident au début, on demande de l’aide, mais avec l’expérience, c’est de plus en plus naturel.

Au niveau de l’équipe, on travaille avec d’autres développeurs et avec des traders. Côté dev, on travaille en quelque sorte sur tous les sujets en même temps. On n’est pas sur un mode où chacun intervient sur ses outils. Si j’ai un besoin sur une solution généralement prise en charge par une autre équipe, je ne fais pas particulièrement de demande, et je me charge moi-même directement de rajouter la fonctionnalité qu’il me faut. On discute bien sûr ensemble sur les modalités et le contenu des modifications à apporter. Sur les tâches les plus complexes d’ailleurs, on peut être amenés à travailler à deux ou à trois développeurs. On exploite bien le fait d’être en open space, ça nous rend beaucoup plus agiles.

Qu’est-ce qui te challenge au quotidien ? Ce qui t’intéresse le plus dans ce que tu fais ?

Créer quelque chose par mes propres moyens. Trouver des solutions à un problème donné. Parfois on a l’occasion de créer aussi des outils pour nos propres besoins. Par exemple pour le support où l’on a quelques tâches manuelles parfois répétitives. Eh bien on met en place nous-mêmes des programmes pour automatiser ces actions. Utiliser soi-même les outils que l’on a créé, c’est comme une récompense. C’est un des aspects de mon métier bien sûr, il y en a beaucoup d’autres tout aussi challengeants.

Avoir des gens plus expérimentés que soi dans l’équipe est aussi assez stimulant. Avant de poser une question, on doit montrer qu’on a fait l’effort de chercher, mais qu’on n’a pas trouvé de réponse. On est aussi plus conscient de la qualité du code que l’on génère. Ça nous pousse à faire plus de travail en amont pour éviter tout bug et proposer quelque chose de parfait. Le contact avec le client te pousse aussi à mieux travailler la partie métier et à en apprendre plus sur la finance de marché : le vocabulaire, les mécaniques de marché, les rôles… Il ne s’agit pas que d’informatique.


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