Chloé fait partie des pionnières de Creative Tech Lyon. Embarquée dans notre aventure collective il y a près de cinq ans, tout la destinait à devenir l’UX designeuse expérimentée qu’elle est aujourd’hui : sa passion pour l’image, le digital, être utile, et même les hasards de la vie… Elle consacre désormais de son énergie à accompagner d’autres Creative technologists dans leur développement professionnel. Elle nous raconte. 

DES ÉTUDES EN COM’ VISUELLE À L’UX EN AUTODIDACTE…

J’ai fait une école de communication visuelle et de graphisme après le bac. C’était assez naturel pour moi qui prenais des cours de dessin depuis l’âge de 6 ans. J’ai ainsi eu un Master de Communication visuelle spécialisé en identité de marque en 2015. Lors de ma dernière année d’étude, je me suis intéressée à la datavisualisation. Et j’ai adoré ça. En particulier le fait de simplifier et de mettre en valeur des choses qui peuvent paraître compliquées. Particulièrement les chiffres. Une découverte importante pour moi.

Par la suite dans mon premier job j’ai fait un peu de tout : web design, illustratrice, de l’édition, etc. Le tout pour une entreprise spécialisée dans les services aux acteurs de l’hôtellerie. J’ai ensuite intégré Numberly, anciennement 1000 mercis, c’est là que j’ai vraiment découvert l’UX design. Je travaillais à 100% sur des applications mobiles et j’ai immédiatement eu la double casquette UX/UI, car nous n’étions que deux dans le service. On faisait aussi beaucoup d’appels d’offres. C’était très formateur ! Je me suis auto-formée pour répondre à l’ensemble des tâches qui m’étaient demandées. La personne avec qui je travaillais m’a aidé et montré des techniques, mais rien d’officiel. La démarche n’était pas cadrée, et il n’existait pas vraiment de formations en UX à l’époque. C’est là que j’ai rencontré Axance devenue par la suite Devoteam Creative Tech.

TOUT DE SUITE DANS LE BAIN CHEZ CREATIVE TECH

J’ai passé deux entretiens informels à l’époque avec des membres de la direction, puis l’on m’a proposé une opportunité. C’était un recrutement long, j’étais encore en poste chez 1000mercis et souhaitais finir ma dernière année chez eux, car ma mission en cours était très intéressante. J’ai donc été recruté chez Creative Tech en avril, mais intégré ses équipes mi-octobre. Au lieu de faire trois mois de préavis, j’en ai fait cinq. Ce qui a été très bien compris et m’a permis de terminer sereinement mon contrat précédent.

J’ai fait le choix de la Creative Tech au tout départ pour son Academy. Le côté accompagnement et formation était essentiel pour moi. Et puis même la connaissance des sujets. Quand on discutait lors des entretiens il y avait un vrai échange, je voyais bien qu’ils savaient de quoi ils parlaient, ils utilisaient les bons termes, on parlait techniques d’animation d’ateliers… J’en ai eu aussi plein les yeux en découvrant le labo de tests dans les locaux, avec la vitre sans teint. Ils ont su me montrer comment je pouvais évoluer et comment ma carrière pourrait s’orienter.

À mon arrivée chez Creative Tech, trois semaines en intercontrat m’ont permis de tout de suite me former à l’audit ergonomique. Je n’en avais jamais fait. J’ai rapidement passé l’UX-PM1 puis intégré Orange pour une très belle mission qui m’a occupée un an et demi. D’abord UI Designer pour le portail famille, j’ai ensuite participé, côté UX cette fois, à la refonte de l’identité de ce portail dans toutes les applications et sur le site Orange. J’y ai fait mes premiers tests utilisateurs, ateliers, design sprints… Chez Orange il y avait une très belle communauté UX/UI, on avait des réunions et des points très réguliers avec des leads seniors. Côté client, mais également chez nous. Karl Smits, Head Of Design, faisait partie de l’équipe.

 

« AVANT ON ME FORMAIT, AUJOURD’HUI, C’EST MOI QUI FORME »

 

Suite à la mission Orange, je suis partie en congé maternité en septembre 2018. Thomas Chhun annonce l’ouverture de nouveaux bureaux à Lyon. Dans les deux heures, je lui ai envoyé une lettre de motivation pour rejoindre l’aventure. J’ai passé mon bilan annuel au mois d’octobre où j’ai reparlé de cette mutation, il y avait beaucoup de monde intéressé par le projet à ce moment-là. Thomas comme Cyril Lehmann ont été enthousiasmés par ma proposition de regagner Lyon au plus vite. J’avais la double casquette UX/UI et j’étais un pur produit Creative Tech. What else ? On a marqué le coup tous les trois en allant au resto. C’était trois jours avant que j’accouche !

À ce moment-là j’étais beaucoup monté en compétences sur l’UX. Orange et les formations de l’Academy – je les ai presque toutes faites – m’y ont aidé. C’était important, car le marché lyonnais était un peu moins mature sur l’UX à l’époque. Il fallait donc aussi assurer le service sur l’UI. On était encore une petite équipe, on échangeait énormément entre designers sur Slack. À chaque besoin il y avait quelqu’un pour apporter une réponse et c’est aussi comme ça que j’ai pu parfaire ma formation. Avant j’étais très UI, et je suis devenue UX pur. J’ai la chance de savoir utiliser toute la boîte à outils de l’UX Designer, du cadrage aux tests, en passant par la recherche utilisateur…

 

« En UX Design, il faut toujours se tenir informé, toujours se tenir à l’écoute. C’est une matière en constant changement… »

 

Avant, on me formait. Aujourd’hui, c’est moi qui forme. Je suis formatrice à la Creative Tech Academy depuis avril 2021. Ça se passe super bien. J’ai animé trois sessions UX-PM1 à distance et plus récemment en présentiel pour la première fois. À chaque fois j’ai eu 100% de certifiés sur ces sessions et une note globale de cinq sur cinq à l’évaluation par les apprenants. Je me suis moi-même formée à ces programmes bien sûr. L’UX Design est un métier en constant changement pour lequel il y a toujours des choses à apprendre.

QUAND LE COLLECTIF FAIT LA FORCE 

Ce que j’aime le plus dans mon job aujourd’hui, c’est de prendre un projet au début. De démarrer « from scratch », comme sur le projet TER. J’aime être sur cette partie en amont où l’on fait du cadrage, on définit la stratégie, on fait de la recherche utilisateur… J’ai par exemple fait du guerilla testing dans les trains. J’aime toute cette phase initiale qui n’est pas toujours évidente. On se pose de grandes questions : qu’est-ce qu’on fait ? Qu’est-ce qu’on veut transmettre à l’utilisateur ? Que veut-on lui proposer comme parcours ? Simplifier est important, et c’est paradoxalement complexe à faire. Par exemple, j’ai aidé TER à s’adresser au mieux à ses utilisateurs. Un côté pédagogique important à assurer pour le client.

Ce qui me fait envie pour demain ? Travailler sur des applications métiers. Parce que c’est galère. Très complexe. Il faut s’adapter à un métier spécifique dans toute sa complexité, et bien sûr, quand tu démarres, tu n’as pas toute cette connaissance. C’est hyper intéressant. J’ai travaillé sur une application métier de sécurité bancaire il n’y a pas si longtemps. Le sujet peut paraître aride. Eh bien c’était passionnant. On l’a faite en rose d’ailleurs, elle a du peps cette application, alors que ce n’est vraiment pas ce à quoi on s’attend avec ce genre de services.

Personnellement je continue à me former. Pour rester à la pointe, il ne faut jamais arrêter de s’informer, d’échanger avec ses collègues, lire des articles, écouter des podcasts… Chez nous chez Creative Tech, on a la chance d’avoir une communauté forte ensemble. Nos salons de discussion online se mettent bien en place. On a des Guildes qui se lancent sur des sujets ou des initiatives spécifiques. Avec le nombre de professionnels du digital au sens large qui compose le collectif, on sait qu’il y a toujours quelqu’un pour nous répondre. Il y a toujours quelqu’un à qui l’on peut demander conseil.

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